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Green Blood Guatemala : Carlos Maaz est mort pour avoir voulu protéger son lac et sa communauté.

Carlos Maaz appartenait à la communauté maya Q’eqchi du Guatemala, un groupe indigène particulièrement attaché à ses terres. C’était un pêcheur inquiet de la potentielle contamination du lac dont il tirait ses revenus. Carlos Maaz était également un père et un mari.

La Compañía Guatemalteca de Níquel exploite la mine de ferronickel appelée Fenix Project, qui vend, à l’internationale, de l’alliage de fer et de nickel à diverses entreprises de fabrication d’acier. L’activité minière pollue les eaux du lacs, rendant la pêche impossible. Elle pollue aussi l’air et la nappe phréatique, et détruit la terre.

Le 27 mai 2017 Carlos Maaz participait à une manifestation avec un groupe de pêcheurs devant le site de la mine. Quand les pêcheurs ont commencé à jeter des pierres, les policiers ont riposté par des balles. Une heure et demie plus tard, Carlos Maaz était mort, étendu sur le sol et en sang, touché à la poitrine par un homme en uniforme.

Au cours d’une conférence de presse tenue après la manifestation, la police a immédiatement nié qu’un homme soit mort. Carlos Choc, qui travaille pour l’agence de presse maya appelée Prensa Comunitaria, est le journaliste qui a pris la photo du corps inerte de Carlos Maaz et affirme simplement qu’il s’agissait d’un mensonge.

Par conséquent, personne n’a encore été reconnu coupable du meurtre de Carlos Maaz. Par contre, les pêcheurs et les journalistes se sont vus criminalisés. Des mandats d’arrêt ont été délivrés en août 2017 à l’encontre de sept d’entre eux pour « menaces, incitation au crime et association illicite ».

Peu de temps avant, Prensa Comunitaria avait lancé un projet journalistique d’un an sur les impacts sociaux et environnementaux de la mine. À partir de ce jour, le projet s’est arrêté et il en est resté là pendant un long moment. L’enquête sur la mort de Carlos Maaz n’a pas bougé et les autorités ont même engagé une action pénale contre Carlos Choc.

Forbidden Stories, un consortium international de 40 journalistes publiant dans 30 organes de presse, a uni ses forces pour poursuivre le travail de ce reporter. Cette histoire fait partie de la série « Green Blood », un projet qui continue l’histoire de journalistes menacés, emprisonnés voire tués alors qu’ils menaient des enquêtes autour de problèmes environnementaux.

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