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Des manifestations pro-démocratie paralysent le Guatemala pour la deuxième semaine

Des-manifestations-pro-democratie-paralysent-le-Guatemala-pour-la-deuxieme-semaine-Photo-Leopoldo-Batz-Prensa-Comunitaria

Traduction d’un article en anglais de Vanessa Buschschlüter, BBC News, 10 octobre 2023.
Photo Leopoldo Batz – Prensa Comunitaria.

La tension monte au Guatemala où les manifestations organisées en soutien du président élu Bernardo Arévalo entrent dans leur deuxième semaine.

Les manifestants demandent la démission du ministère public Consuelo Porras.

Ils l’accusent de comploter contre Bernardo Arévalo, qui a promis de lutter contre la corruption, pour l’empêcher de prendre le poste de Président.

Des actes de violence et vandalisme ont eu lieu lundi durant les manifestations jusqu’alors pacifiques.

Des individus masqués ont lancé des pierres et brisé des vitres lors d’un rassemblement devant le Palais National de la Culture à la capitale Guatemala.

L’agence de presse EFE (https://efe.com/) a déclaré que les manifestations pacifiques avaient été « infiltrées » par environ deux cents fauteurs de troubles ayant menacé des manifestants et membres de la presse avec des bâtons, et s’étant confrontés à la police.

Un représentant du gouvernement, Napoleón Barrientos Girón, a confirmé que les violences ont été perpétrées par un « groupe d’infiltrés », puis à affirmé « nous les poursuivons et arrêtons ».

Les confrontations ont eu lieu au huitième jour de manifestations en soutien à Bernardo Arévalo qui a remporté d’une très forte majorité l’élection présidentielle au mois d’août.

Quelques heures après cette victoire écrasante, le chef du parti Movimiento Semilla (le mouvement de la graine) fut suspendu par le Tribunal Suprême Électoral du Guatemala.

Cette suspension a été très largement reconnue comme un tentative d’empêcher l’accès à la présidence en janvier de Bernardo Arévalo, fervent combattant de la corruption.

Bernardo Arévalo avait lui-même alerté d’un « coup d’état » en préparation lors d’une conférence de presse adressée à la communauté internationale. Ses partisans ont depuis organisés de manifestations bloquant les principaux axes routiers du pays pour demander la démission de Coonsuelo Porras de son poste de Ministère Public, désigné comme responsable de la conspiration.

Consuelo Porras reproche au parti de monsieur Arévalo de ne pas être correctement enregistré, mais des voix critiques dénonce que ces accusations n’ont été soulevées juste avant le premier tour et dès lors que Bernardo Arévalo avait de forte chance de passer au second tour.

Les manifestations se sont intensifiées la semaine passée en bloquant les routes principales du pays. Les barrages ont causé des pénuries de carburant et de nourriture dans certaines régions en plus de paralyser la circulation.
[NOTE DE CAFÉ CHULO] Les manifestants, majoritairement indigènes et pacifistes, ont organisé des ravitaillements des routiers et automobilistes immobilisés, ainsi que des villages impactés par les barrages.

Une déclaration télévisée nationale du président sortant Alejandro Giammattei appelait les manifestants a lever les barrages affirmant qu’ils étaient « illégaux, généraient des pénuries [et] mettaient en danger les vies de citoyens guatémaltèques ».

Il a également demandé à monsieur Arévalo de se réunir avec les médiateurs envoyés par le bureau local de l’Organisation des États Américains (OAS) pour assurer une investiture paisible le 14 janvier prochain lors de la fin de son mandat.

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