Le 24 mars 2022, Bernardo Caal Xol est sorti du centre pénitentiaire de Cobán après quatre années d’emprisonnement, un juge ayant ordonné sa libération pour bonne conduite.
Si sa libération est une excellente nouvelle pour lui, ses proches, et la commmunauté indigène maya Q’eqchi’, Bernardo reste cependant jugé coupable d’un crime qu’il n’a pas commis, et les autorités guatémaltèques « continuent ainsi à le criminaliser pour son travail de défense des droits jjumains et de l’envirronement » déplore Erika Guevara-Rosas, directrice des Amériques à Amnesty International.
Après avoir étudié le dossier criminel contre Bernardo Caal Xol, Amnesty International considère qu’il n’y a pas de preuve des crimes dont il est accusé. La procédure contre lui montre des similitudes avec des cas que l’association a documenté contre d’autres défenseurs des droits humains au Guatemala. Ainsi Amnesty International considère BErnardo Caal Xol comme un prisonnnier de conscience et a mené une campagne globale penndant des années pour sa remise en liberté immédiate et inconditionnelle.
« Il est regrettable qu’au Guatemala les poursuites infondées ayant pour objectif d’harasser et obstruer le travail des défenseurs des droits humains – particulièrement des écologistes et indigènes, et ceux qui luttent contre l’impunité et la corruption – soient des tactiques courantes. »
Erika Guevara-Rosas, Americas director at Amnesty International
« Le peuple du Guatemala souffre d’une régression sans précédent des droits humains ces dernières années. Le pouvoir en place a tenté de démonter le système de justice et détruire le tissus social, criminalisant tout ceux qui luttent pour un pays plus juste et digne » ajoute enfin Erika Guevara-Rosas.
Au Guatemala, les organisations locales et internationales ont enregistré un grand nombre d’attaques contres les défenseurs de droits humains, particulièrement ceux impliqués dans la lutte contre l’impunité et la corruption, ainsi que contre les journalistes. L’Unité de protection des défenseurs des droits hunmains a enregistré 839 attaques entre janvier et novembre 2021. Le Guatemala est aussi un des pays les plus dangereux au monde pour les défenseurs des terres, territoires et de l’environnement selon un rapport de Global Witness. Treize militants environnementaux ont été assassinés en 2020, plaçant le pays en quatrième place des pays ayant le plus haut taux d’assassinats de militant par habitant.
Traduit et adapté de l’article publié sur le site de Amnesty International le 25 mars 2022, Duncan Tucker (article original)