Le prix de la livre de café a été divisé par trois en à peine huit ans, pour passer en dessous de un dollar la livre actuellement. Les producteurs vendent à perte, pour ceux qui ont encore le cœur et le courage de produire. C’est ce que rapporte James North dans un article de The Nation traduit en français par Courrier International.
Courrier International La crise du café lamine les petits cultivateurs
The Nation Coffee Prices Have Collapsed, Threatening the Livelihood of Millions Across the Global South
Comment en arrive-t-on à des situations ou le marché mondial réagit sans plus aucun facteur rationnel ou humain ?
D’un point de vue économique c’est tout autant absurde puisqu’au même titre que la surpêche ou la déforestation, l’être humain riche détruit sciemment ce qui le fait vivre, scie la branche sur laquelle il est assis. Si cet homme riche ne faisait que se nuire à lui même, cela ne ferait que rendre service au reste de l’humanité, mais la cruelle réalité est que les premières victimes sont ceux en première ligne : les producteurs; et bien sûr tous ceux qui que ces derniers font vivre : les hommes et les femmes, et les enfants qui travaillent dans les fermes. Car il faut remarquer au passage que sous la pression économique, et faute d’écoles ou même de structures d’accueil pour les enfants, ils sont souvent employés avec leur parents dans les fermes dès qu’il peuvent marcher.
Alors le cours en bourse a été divisé par trois en huit ans ? Et le prix de votre paquet de café torréfié ? Qui se fait vraiment de l’argent sur le dos des producteurs ?
Amateurs, passionnés de café, pensez à vérifier l’origine de vos cafés, renseignez-vous sur la chaîne et le parcours qu’a fait le grain avant d’arriver à votre tasse, et assurez-vous que votre achat contribue équitablement aux principaux intéressés.